Le jeu de rôle en solo, première découverte

Bonjour chers lecteurs fans de SFF et de jeux de rôles.

Je propose de vous partager mon expérience de jeu de rôle en solo de Batman : Gotham City Chronicles —Le jeu de rôle, étape par étape. L’idée étant de vous inspirer et peut-être vous aider à passer le pas pour votre propre jeu de rôle (jdr).

Mais pourquoi ferais-je ça ?

Je n’ai découvert que récemment qu’il était possible de faire du jdr en solo (mieux vaut tard que jamais.) J’y ai été d’autant plus sensible que dans les mois qui viennent, je vais passer plusieurs semaines en solo pour des raisons personnelles. Cette raison a rajouté quelques contraintes que je vous donne pour expliquer mes choix : le plus numérique possible, tout papier doit être plastifié, en français pour réduire la gymnastique mentale.

Cependant, les raisons de faire du jdr en solo peuvent être nombreuses :

• Prolonger une histoire ou un aspect particulier de celle-ci (ce que devient le PnJ untel…)
• Combler une différence d’expérience avec le reste du groupe (à la demande de votre MJ, p. ex).
• Tester un système ou une sandbox.
• Pallier une absence ou à un manque de motivation de vos joueurs pour un système particulier.
• Jouer au lieu d’être l’éternel MJ.
• …

Vous voyez, il y a le choix et peu d’excuses de ne pas s’y mettre. Finalement, le jdr en solo n’est pas là pour remplacer, mais compléter sa version en groupe.

Les systèmes pour le jeu de rôle en solo

Grâce à un membre du groupe Batman GCC-JdR, j’ai reçu plusieurs ressources à explorer pour me renseigner. En parallèle j’ai écumé YouTube sur le sujet (et principalement RolisteTV et Imagine Ton Aventure.) Premier élément que j’ai découvert, toutes mes excuses pour la porte enfoncée, c’est que certains jeux sortent aujourd’hui nativement avec des options solos, voire sont uniquement dédiés à ce mode de jeu. D’autres systèmes sont agnostiques et permettent de s’adapter plus ou moins facilement à tout jdr existant (certains parlent de Soltaisie dans ce cas). Ces vers cette deuxième option que je me suis dirigé.

Pour la « Solotaisie, » j’ai trouvé de nombreuses ressources et App en anglais, dont le chef de file m’a semblé être MHYTIC. En français, deux systèmes sont sortis du lot : Muses et Oracles et Imagine Ton Aventure (ITA). Après prise de contact, le premier est spécialisé MedFan et propose un bouquin sur le sujet alors que le second à un système adapté Contemporain et une chaîne YouTube riche en tutos. Mon choix, c’est donc porté sur le second.

Un achat des PDF, découpe et plastification plus tard, me voilà prêt pour l’aventure.

Comment ça marche ? Sur trois systèmes : l’oracle, des cartes évènements et des mots inspirants.

Vous avez dit ORACLE ?

L’oracle est un tableau simulateur de réponse du MJ. Il va être utilisé dans deux situations.

En premier, il définit la difficulté et les seuils de réussite de vos jets en fonction de la facilité d’exécution. C’est simple, efficace et flexible.

En second, et c’est le plus important pour avancer dans le jeu, il répond à toutes vos questions fermées. À chaque question que vous vous posez sur une situation ou un environnement, vous lancez un dé. L’oracle répondra à votre question par Oui ou Non en ajoutant des nuances (mais en plus, par contre…)

Petit exemple : Jason entre dans une boîte de nuit. J’aimerais savoir si elle contient du monde. Je lance 1d20 et fais un magnifique 2 qui me dit Non mais par contre… À moi d’interpréter la réponse et je décide qu’elle est presque vide, par contre le barman, affublé d’un gros coquard, sert 2 clients au comptoir. Je peux poursuivre. Sur un 18, j’aurais eu la réponse Oui et en plus qui aurait pu donner que la salle est blindée et en plus, je constate la présence de l’indic’ que j’étais venu voir. C’est simple et malgré tout puissant pour stimuler l’imagination.

Par respect pour le travail de petits artisans, je vous invite à aller sur leurs sites pour vous faire une idée.

Des cartes évènements

Un autre élément de jeu sont des cartes à tirer à chaque changement d’environnement.

Quand il n’y a pas d’inspiration, il y a les mots clés

Si vous bloquez ou avez besoin d’éléments supplémentaires pour enrichir votre scène, des tables de mots clés à tirer aléatoirement ou à choisir sont à disposition. Avec 2 mots, genre Séparation et Rival, vous pouvez rebondir.
Je reprends mon exemple : après avoir interrogé avec tact le barman et ses rares clients, j’apprends qu’un rival de l’indic’ que je venais voir à fait une descente violente dans la boîte de nuit, la veille. Jason va devoir interroger le barman plus en avant pour savoir où il se cache. Je profite qu’il va dans la réserve pour le suivre. Il lui reste un œil valide, ça devrait suffire…

Prêt pour démarrer le jeu de rôle en solo

Dans les conseils que j’ai trouvé importants, le principal, c’est qu’il n’y a pas de façon de mal faire. Il s’agit de notre jeu et de notre aventure. Il ne faut pas se bloquer avec tel ou tel aspect. En fait, c’est nous et nous seuls qui fixons le niveau de narration, la simulation des combats… Si on veut tout écrire et romancer, on peut. On préfère la tradition orale, c’est bon aussi. Sortir les figurines si ça fait plaisir. Créer un gros bill sans complexe… Seul le plaisir de jouer compte.

Me voilà prêt pour attaquer l’étape suivante. Maintenant que j’ai le système, je dois préparer l’environnement propre à Gotham City, cadre mon aventure, créer mon perso… mais ça, ce sera pour un prochain article.

N’hésitez pas à laisser vos questions et avis en commentaire. Je tâcherai d’y répondre directement ou dans le prochain article à ce sujet.

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